Cimetière de l'Est

retour

Albert GERARD

 - © archives départementales d'Ille et Vilaine

1920-1942

Résistant
Cimetière de l'Est
Section 19C Rang 2 Tombe 2

Albert Gérard est né le 30 juillet 1920 à Cesson-Sevigné. En 1939, à l'âge de 19 ans, il adhère aux Jeunesses Communistes, et en devient même le responsable pour la région de Saint Malo. Il s'installe à Paramé, 7 rue de la Gaité. Il est membre de l'Organisation Spéciale de Combat, puis en 1941 du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France, puis des Francs-Tireurs et Partisans Français à partir de 1942.

Albert Gérard prend part à des sabotages d'immeubles réquisitionnés par les nazis. Il assure également les liaisons entre les groupes FTPF de Saint Malo, Rennes et Nantes, et transporte du matériel de propagande et des explosifs, qu'il utilise ensuite pour confectionner lui-même des bombes. Il attaque par ailleurs la caserne de Rocabey à Saint Malo le 20 septembre 1942.

 Malheureusement, deux jours après cet attentat, il est arrêté à son domicile par la police allemande qui organise une large traque des résistants dans toute la région. Albert Gérard est alors incarcéré à la prison de Saint Malo puis à la prison Jacques Cartier de Rennes où il retrouve de nombreux camarades résistants, arrêtés eux-aussi. Comme 29 autres prisonniers, il est jugé à partir du 15 décembre 1942 au Palais de Justice de Rennes par le Tribunal Militaire Allemande FK748. L'avocat chargé de sa défense tente d'atténuer la portée de leurs actes, affirmant qu'ils n'ont provoqué que des dégâts matériels légers. Pourtant, le Tribunal ne tient pas compte de cet argument et sur les 30 accusés, en condamnent 25 à mort, le 22 décembre 1942.

Le 30 décembre 1942, après avoir rédigé une lettre d'adieu pour sa mère, Albert Gérard ainsi que ses camarades quittent la prison pour être transportés au stand de tir de la Maltière, à Saint Jacques de la Lande. Il est fusillé par les allemands à 9h55.

 Les corps seront ensuite sommairement inhumés dans le cimetière de Saint Jacques de la Lande, où les rennais, malgré la formelle interdiction, viendront se recueillir et déposer des fleurs sur leurs sépultures. Une fois la France libérée, on organisera en janvier 1945 des obsèques officielles pour ces héros, et les rennais viendront se recueillir dans une chapelle ardente installée au Palais de Justice à l'endroit même où ils furent condamnés à mort. Leurs corps seront ensuite transférés au Carré des Résistants du Cimetière de l'Est de Rennes.

Une rue Albert Gérard existe à Rennes depuis 1957.  Ce résistant reçu à titre posthume la Croix de Guerre avec Étoile d'Argent.