Cimetière de l'Est - Section 19C Rang 2 Tombe 7

Cimetière de l'Est

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Pierre-Marie L'HOTELLIER

1901-1942

Résistant
Cimetière de l'Est
Section 19C Rang 1 Tombe 7

Pierre-Marie L'Hotellier est né le 16 juillet 1901, à Grâces, dans les Côtes d'Armor. Fils de marin, il décide après son service militaire d'intégrer la SNCF où il est scieur sur bois dans les dépôts. Il vit à Rennes chez sa tante, rue de la Casse Reule (aujourd'hui rue Pierre Martin) puis épouse sa cousine Anne-Marie, avec qui il aura un fils, Jean-Pierre, né en 1940. La famille vit à Rennes, route de Sainte Foix (à proximité de l'actuel complexe sportif de la Piverdière).

Durant la guerre, Pierre-Marie L'Hotellier est membre du Parti Communiste clandestin, et en 1941 il intègre le groupe de résistance Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France, dont une cellule est connue pour être très active au sein de la SNCF de Rennes. Il distribue des tracts et des journaux clandestins. En 1942 il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF), participe à des sabotages de matériels allemands dans les ateliers de la SNCF. Son domicile sert d'entrepôt pour cacher des explosifs récupérés à Saint Pierre de Plesguen et des armes destinés aux FTPF.

 

Le 29 septembre 1942, à la suite d'une perquisition de la Gestapo qui découvre des explosifs à son domicile, Pierre-Marie L'Hotellier est arrêté et emprisonné à la maison d'arrêt de Rennes (prison Jacques Cartier). Il y attend son procès par le tribunal militaire allemand FK748, qui débute le 15 décembre 1942. Le 22 décembre 1942, comme 24 autres camarades, il est condamné à mort pour terrorisme et actes de franc-tireur.  L'exécution est fixée au 30 décembre 1942, au stand de tir de la Maltière à Saint Jacques de la Lande, à 9h20 précisément. Il avait 41 ans.

 

Comme les autres fusillés, Pierre-Marie L'Hotellier est sommairement inhumé au cimetière de Saint Jacques de la Lande. Les corps seront transférés à Rennes en janvier 1945.

 

À titre posthume, ce résistant sera désigné sous-lieutenant dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur). Déclaré Mort pour la France, il sera cité à l'ordre du régiment n° 346 avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze.