Cimetière de l'Est

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Georges RIANDIÈRE

 - ©  Archives départementales d'Ille et Vilaine

1911-1942

Résistant
Cimetière de l'Est
Section 19C Rang 1 Tombe 3

Originaire d'Indre et Loire, Georges Riandière nait à Nazelles le 20 mai 1911. Son père Victor est charpentier. En 1933, il se marie avec Paulette, couturière, qui deviendra la mère de ses trois enfants : Pierre, Yvette et Claude.

Georges et sa famille s'installent à Rennes, rue Rapatel, en novembre 1939, quand il est embauché comme serrurier dans les ateliers de la SNCF. Adhérent au Parti Communiste depuis plusieurs années, il ne tarde pas à fréquenter les membres de ce parti, tels Albert Gérard, René Nobilet,... et prend part à la Résistance, d'abord en tant que membre de l'Organisation Spéciale, puis du Front National de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France, et enfin en tant que Franc-Tireur et Partisan Français.

Avec ses camarades de combat, il participe à la distribution de tracts antiallemands, ayant pour objectif d'alerter les rennais sur les agissements des nazis et les inviter à se soulever, à résister. Il prend également part à l'attaque de locaux ennemis à Rennes, à des sabotages de matériels de la SNCF, ainsi qu'à une vaste opération, en septembre 1942, consistant à voler une grosse quantité d'explosifs à la carrière de Saint Pierre de Plesguin. On sait aussi qu'il cachait des armes dans sa cave, sous un tas de charbon.

 Le 29 septembre 1942, il est arrêté par la Gestapo sur son lieu de travail, dans les ateliers de la SNCF à Rennes, tout comme René Nobilet ou encore Pierre Martin. La police allemande opère en effet un très grand nombre d'arrestation dans la région pour stopper la résistance qui s'organise chaque jour et agit davantage contre l'ennemi.

Georges Riandière attend son procès à la prison Jacques Cartier, avec ses camarades. Comme beaucoup d'entre eux, il est condamné à mort le 22 décembre 1942 par le Tribunal Militaire Allemand FK748, et sera une des 25 victimes de l'exécution du 30 décembre 1942 au stand de tir de la Maltière, à Saint Jacques de la Lande. Il est fusillé parmi les premiers, à 9h47, selon l'attestation établie par les nazis pour la Préfecture. Georges Riandière et les autres fusillés seront sommairement inhumés à Saint Jacques, leurs corps seront exhumés à la Libération, pour des obsèques que les rennais n'avaient pas pu leur faire. Plusieurs d'entre eux reposeront ensuite au Carré des Résistants du Cimetière de l'Est.

À titre posthume, Georges Riandière recevra le grade de Sous-Lieutenant au sein des Forces Françaises de l'Intérieur, et sera titulaire d'une Croix de Guerre avec Etoile d'Argent et Palme. Son épouse, Paulette, élèvera seule leurs trois enfants. Elle sera embauchée par la SNCF dès 1943 et y travaillera pendant 27 ans. Elle décèdera bien plus tard, en 2015.