Cimetière de l'Est

retour

Jean BRAS

1899-1942

Résistant
Cimetière de l'Est
Section 19C Rang 2 Tombe 1b

Jean-Marie Bras est né à Étrelles le 30 août 1899, au village de la Germandière. Fils de cultivateur, il s'est marié à Rennes le 19 mars 1926 avec Anastasie Hazo, avec qui il eut un enfant. Jean-Marie Bras fit son service militaire dans l'infanterie, et servit dans les Zouaves (unité française d'infanterie servant en Afrique) au Maroc de 1920 à 1922. Il sera ensuite chauffeur aux Chemins de Fer de l'Ouest, puis il travailla à l'Arsenal de Rennes de septembre 1939 à août 1940, avant de retourner aux Chemins de Fer.

Militant du Parti Communiste Clandestin, dès septembre 1940, il participa activement aux activités clandestines du groupe communiste de la SNCF contre l'occupant nazi. Il distribuera des journaux parisiens et locaux du PC. Membre de la branche militaire du Parti Communiste clandestin : L'OS (Organisation Spéciale), il participe dès avril 1942 à des actions de sabotage de matériel de transport allemand. Aux Chemins de fer de l'Ouest, il fut l'un des premiers membres du Front-National (de Lutte pour la Libération et l'Indépendance de la France) puis des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) qui se sont développés au sein des ateliers. Il organise quelques mouvements de grève.

Il fut arrêté le 13 juillet 1942 suite à la découverte de matériel clandestin dans son jardin. Incarcéré à la prison Jacques Cartier, il y retrouvera une dizaine de camarades arrêtés par l'ennemi lors d'une vague de répression pour intimider les résistants et stopper leur action qui s'intensifiait.

 

Le procès de Jean-Marie Bras et de 29 autres détenus eu lieu le 15 décembre, présidé par le Tribunal Militaire Allemand de la Feldkommandantur de Rennes (FK 748).  Jean-Marie Bras, comme 24 autres, fut condamné à mort, pour acte de franc-tireur. Il sera fusillé le 30 décembre 1942 à 9h20, sur le champ de tir de La Maltière à St Jacques-de-la Lande.

Le 25 janvier 1945, on lui fit des obsèques officielles au Palais de Justice de Rennes, où furent jugés les fusillés de la Maltière. Il fut ensuite inhumé au Carré des Résistants au cimetière de l'Est de Rennes.

À titre posthume, il reçut une citation à l'Ordre du Régiment comportant attribution de la Croix de Guerre et de la médaille Militaire.