Présentation / Histoire

Présentation

Date d'ouverture : 01-09-1887
 

Architectes : Jean-Baptiste MARTENOT
et Emmanuel LE RAY

Superficie : 163 142m²
soit plus de 16 hectares

31 000 emplacements :

  • funéraires : 27 500

  • cinéraires : 1 500

  • militaires : 2 000


© Marie-Anne Bail

 

Nombre de défunts inhumés : 137 165 au 1er juillet 2015

1ère inhumation : le 30 août 1887, Eugène CARFANTAN , curé de Saint Hélier

1ère concession : le 3 septembre 1884 a été attribué une concession perpétuelle pour la famille RUBAT du MERAC, Section 4 Rang 88, Tombe 1. Elle occupe une superficie de 36m².

Autrefois surnommé "Roc mignon" ce cimetière s'est doté d'espaces innovants qui répondent aux évolutions sociologiques.

Espaces Funéraires destinés à l'inhumation des personnes :

- en terrain concédé,
- en terrain commun pour les personnes dépourvues de ressources,
- en terrain commun pour les personnes qui optent pour ce choix,
- en  terrains confessionnels juifs ou musulmans,        

Ici et là, des poches végétales sont aménagées en espaces de recueillement

La sépulture commune, aménagée par Anne NAZART, paysagiste est surplombée d'une oeuvre de Philippe LERAY, sculpteur forgeron.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

 Espaces Cinéraires destinés à l'inhumation ou dépôt d'urnes : 

  • Les Camélias : cavurnes (petits caveaux) proposés pour l'inhumation de 1 à 6 urnes.

  • Les Cyprès : terrains cinéraires vierges de 0.50m², mis à disposition des familles pour l'inhumation d'urnes en terre, cavurnes ou scellement de l'urne sur le monument.

  • Columbariums :

A droite de l'entrée du cimetière : 2 columbariums "Ar Men" et Kerdonis" construits en 2014 dans un espace paysager de 116 cases chacun.

À gauche de l'entrée du cimetière : 2 columbariums, le premier construit dans le logement désaffecté du concierge date de 1993, il dispose de 150 cases. Le second s'appuie sur le mur d'enceinte et depuis 1999 offre 645 cases.

  • Deux espaces de dispersion situés de part et d'autre de l'entrée avec :

sur la gauche, le Jardin du Souvenir, petit écrin de verdure et, sur la droite, Avel Men aménagé sous forme d'une rivière de galets, ponctuée de colonnes de mémoire.

  • Enfants                                                                                                                                                                                                                                                                         

Le jardin blanc avec "le petit phare de l'Est" pour l'inhumation des cendres des enfants sans vie et des enfants décédés.

Salle de Recueillement pour l'organisation de cérémonies civiles       

Cimetière de l'Est : Histoire

Cimetière contemporain, c'est le grand des cimetières rennais. On y trouve une grande variété de sépultures qui retracent la mémoire de la ville, les évolutions sociologiques et architecturales tout en se projetant dans le futur.

Une histoire qui s'inscrit dans l'avenir

Conçu par les architectes Jean-Baptiste Martenot puis Emmanuel Leray, il occupe une superficie de 16.5 hectares et accueille près de 140 000 défunts    dans 31 000 sépultures dont plus de 2 000 tombes militaires. Le 1er septembre 1887 marque son ouverture.


© Marie-Anne Bail 


© Marie-Anne Bail 

C'est un cimetière qui se veut moderne et fonctionnel. Dès sa création il cherche à répondre aux évolutions de la société en matière funéraire. Ce qui en fait un cimetière qui traverse les siècles, conserve leurs empreintes mais ne cesse de s'adapter et évoluer. Innovant, le cimetière de l'Est est un cimetière du XXIème siècle.

Pour découvrir ce cimetière, retraçons son histoire.

Le Cimetière du Nord arrive à saturation et le 19 août 1881, le projet de création d'un nouveau cimetière est déclaré d'utilité publique au Conseil Municipal. Quatre propositions de lieux sont étudiées : dans le faubourg Saint Hélier à 350 mètres de l'église, dans le quartier du Clos Pilet près des routes de Fougères et Paris, dans le quartier Quineleu et enfin au sud-est de la ville entre le chemin de Baud et la route de la Guerche. Le premier est trop onéreux, le second ne correspond pas à la perspective de création d'un quartier aristocratique autour du Thabor, le troisième lieu est à proximité de la Maison Centrale, c'est donc le dernier lieu qui est retenu.

Le 2 décembre 1881, Monsieur le Président de la République Française déclare l'urgence pour la Ville de Rennes de prendre possession des terrains non bâtis compris dans le périmètre du nouveau cimetière. 

Le 31 décembre 1881, la ville prend possession de tous les terrains qu'elle avait frappés d'expropriation. 17 familles de propriétaires et fermiers sont concernées. Une parcelle dénommée "le champ de la Carrée" était bien connue des rennais. En effet, jusqu'au XVIIIème siècle, les condamnés à mort devaient traverser la ville pour arriver aux gibets qui y étaient dressés. Lors de leur passage, les badauds criaient "Roque Mignon" qui signifie "Grimpe mon mignon", funeste allusion à leur destinée : la mort par pendaison.

Aussi en 1883, ce nouveau cimetière nommé tout d'abord cimetière du Sud, devient officiellement le cimetière de l'Est. Mais les rennais, lors de son ouverture le 1er septembre 1887, le surnomment rapidement "Roque Mignon" et encore aujourd'hui, certains le nomment ainsi.

Conçu comme un jardin par l'architecte Jean-Baptiste Martenot, les premières sections du cimetière représentent, vues du ciel des parterres aux angles arrondis. Mais en 1886, l'entreprise en charge des travaux fait faillite et Emmanuel Leray, nouvel architecte de la Ville de Rennes reprend le dossier. Il apporte une toute nouvelle orientation au projet. Pragmatique, il choisit une forme rectangulaire pour les sections suivantes, les tombes sont alignées afin de faciliter le repérage des sépultures et l'organisation des travaux. Ces formes différentes ont été conservées et on les retrouve dans la configuration du cimetière actuel.

 

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