Cimetière de l'Est

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Pierre LANGLAIS

© blog mémoire de guerre

1920-1942

Résistant
Cimetière de l'Est
Section 19C Rang 2 Tombe 3

Né à Fougères le 02 janvier 1920, Pierre Langlais fait partie d'une famille de huit enfants. Il porte le même prénom que son père, avec qui il semble proche. Celui-ci a servi dans l'infanterie durant la guerre 14-18 avant d'être évacué de son unité en 1917 pour avoir perdu l'usage de son oeil droit. Revenant à la vie civile, il devient facteur aux PTT.

Au début de la Seconde Guerre Mondiale, le père et le fils vivent à Rennes. Pierre fil réside au 18 rue Le Coz, il est chaudronnier à la SNCF et militant du Parti Communiste alors clandestin. Il y est très investi. Avec son père, il intègre la Résistance via les réseaux communistes de la SNCF dès 1941.

Là encore, Pierre Langlais fils s'implique beaucoup dans la Résistance, n'hésitant pas à participer à de nombreux sabotages et développer une importante propagande contre les nazis. Il se trouve souvent avec Joseph Boussin et Maurice Fourrier pour des missions spéciales, notamment des sabotages de ligne SNCF, de câbles électriques, etc...

Le 05 juillet 1942, Pierre Langlais est arrêté par la police allemande et incarcéré à la prison Jacques Cartier. Il est jugé par le Tribunal Militaire Allemand FeldKommandantur 748 à partir du 15 décembre 1942.

Pierre Langlais est accusé d'avoir participé à 5 attentats au moins, notamment l'attaque du bureau du Rassemblement National Populaire de Rennes le 22 mars 1942, ainsi que l'attaque par explosif des locaux de la Wehrmacht à Rennes, boulevard de Sévigné, le 22 juin 1942. Il est aussi accusé d'avoir saboté des câbles sur une ligne de campagne allemande, à Sainte Foix près de Rennes, le 12 mai 1942, coupé d'autres câbles sur le Boulevard Mermoz, etc...

Pierre Langlais est condamné à mort pour actes de francs-tireurs le 22 décembre 1942, avec 24 autres camarades. Il sera fusillé à la Maltière, stand de tir à Saint Jacques de la Lande, le matin du 30 décembre 1942, à 10h12 précisément.

Son père continuera le combat avant d'être arrêté par la Gestapo en mai 1943 et d'être déporté à Buchenwald où il mourra en 1944.

Pierre Langlais fils, inhumé au cimetière de l'Est de Rennes à partir du 27 janvier 1945 dans le Carré des Résistants, donnera son nom à une rue de la ville, quartier Saint Martin, suite à une délibération du Conseil Municipal du 7 février 1983. À titre posthume, il recevra la Croix de Guerre avec Étoile de Bronze. En motif de cette citation, on écrira de lui : " Combattant animé d'un courage exemplaire et d'un patriotisme ardent, il a pris une part très active, dès le début de 1941, à la lutte contre l'occupant ".